Instants non éphémères d'un plaisir qui n'a rien de solitaire.

Caresser une femme, que ces caresses soient intimes ou pas, c'est comme participer à une cérémonie religieuse pour moi :

Le cadre est important, voire vital (il est toujours possible de le faire dans des lieux qui s'y prêtent moins, mais dans ce cas c'est l'envie d'interdit ou le goût du risque qui compensent). Il me faut donc un sanctuaire, confortable, moëlleux, invitant à l'abandon.

Quand je parle de cadre, j'inclusbien sûr l'éclairage : il doit créer une atmosphère intime : je privilégie les chandelles dont l'éclairage dansant anime les murs d'ombres qui ondulent...

La "cérémonie" en elle-même est une lente progression, une ascension, une élévation. En tant qu'officiant je disparais presque au profit de mes caresses : je ne suis plus qu'une langue qui s'active, deux mains qui effleurent ou au contraire qui saisissent... mon corps devient l'instrument de son plaisir. Il se passe alors une sorte de communion, je me "nourris" de ce plaisir qui jaillit, comme on s'abreuve à l'onde d'une source pure, j'assiste à l'apothéose en fidèle attentif, un miracle sans cesse renouvelé. D'ailleurs esthétiquement, le plaisir est proche d'une transe extatique (regardez la statue du Bernin : Ste Thérèse en extase, on croirait vraiment qu'elle est en train de jouir...).

Alors si j'ai bien une religion, j'ai faite mienne celle du Plaisir féminin.